Je me suis dit : « ça y est, j’y suis, c’est donc comme ça la sixième ».
Dans le cadre d’un exercice de français proposé par leur professeure Mme Reymond, les élèves de 6ème sont encouragés à créer de petits cabinets de curiosités en classe, avec des objets de la maison, qu’ils ont choisi pour mettre en scène leur rentrée au collège. Ces scénographies donnent ensuite lieu à un atelier d’écriture.
Evan Jaillet, élève de 6A nous livre un texte tout en justesse sur son vécu d’élève, traversé par de nombreuses émotions dans ce passage important à » l’école des grands ». Bonne lecture !
Mes trois objets : une photo de mon ancienne école, un masque, un dictionnaire.
Bonjour, je m’appelle Evan Jaillet, j’ai 11 ans et je viens de l’école primaire d’Upie. C’est un petit village de 1000 habitants dans la campagne, à 20 kilomètres de Valence. On y trouve le célèbre Jardin aux oiseaux. Lorsque je suis arrivé le premier jour au collège Saint-Victor, j’ai été très impressionné car je l’ai trouvé immense. Il y avait beaucoup d’autres élèves accompagnés par leurs parents. Je me suis senti un peu perdu et désorienté car mon école était beaucoup plus petite et je ne connaissais personne. Ensuite, j’ai vu de nombreux professeurs et je me suis dit que ce serait un grand changement, moi qui n’avais qu’une seule maîtresse. J’ai vu mon nom sur la liste et je suis allé me ranger avec mes nouveaux camarades. Je me suis dit : « ça y est, j’y suis, c’est donc comme ça la sixième ». On est entré en classe, j’ai découvert ma professeure principale qui nous a distribué notre emploi du temps, puis nous avons fait une course d’orientation pour découvrir le collège. Il y beaucoup de matières différentes dans une journée. Je me concentrai bien pour ne pas me tromper et bien appeler ma professeure « madame » et pas « maîtresse ».
Au moment de midi, j’ai ressenti un peu de tristesse car tout était nouveau et j’avais peur de ne pas réussir à retrouver ma classe. J’étais également inquiet car je pensai qu’il allait falloir beaucoup travailler pour obtenir de bons résultats. Je me suis rassuré en me disant que j’étais quand même très content de venir au collège et qu’en rentrant mes parents écouteraient attentivement mes premières heures à Saint-Victor.
J’ai apporté une photographie de mon ancienne école car j’y garde de bons souvenirs et que malgré le virus, nous avons pu fêter notre départ vers le collège avec les copains. J’ai apporté aussi un masque parce que c’est obligatoire et que c’est difficile de le porter toute la journée. Mon dictionnaire représente le poids de mon cartable qui est vraiment lourd.
Evan